I. LE PERSONNAGE.
II. LES DESCRIPTIONS.
III. L'HISTOIRE.
Chapitre 1 Je suis né dans une petite réserve. J'ai toujours été choyé et aimé, étant le seul fils de ma génitrice. A la base, je devais avoir deux frères. Mais ils n'ont pas survécus. La raison étant que mon père nous avait lâchement abandonnés, et que ma mère n'était pas en mesure de nous donner de quoi manger tout les jours. Les deux autres étaient trop faibles. Donc évidemment, ma mère a toujours pris soin de moi. Mon enfance n'aura pas été malheureuse. Jusqu'à ce que celle qui comptait le plus à mes yeux m'explique quelque chose. A l'époque, j'étais trop "gentil", pour un renard.
"- Ruse d'Automne. Tu sais... Tu ne peux pas essayer d'être quelque chose alors que notre réputation dit que tu es tout le contraire."
C'est mots, je ne les oublieraient jamais. Etant petit et émotionnellement instable, je n'avais pas compris le sens de cette phrase. Mais elle m'avait tout de même brisée le cœur. Parce que, à l'époque, je ne comprenais pas pourquoi je devrais avoir à me plier à une réputation et à des stéréotypes ridicules pour forger mon caractère.
Cependant, un jour, un incendie s'est déclaré dans la réserve. Par chance, ma mère et moi avions réussis à fuir. Les bipèdes étaient venus éteindre le feu, et je pensais que tout était enfin finit, que ma petite vie avec ma maman allait reprendre. Seulement, les choses ce sont envenimées. Je ne me souviens pas exactement de ce qui est arrivé. Les bipèdes ont certainement voulu protéger les animaux.
Je me rappelle uniquement d'une petite flèche dans mon cou, une douleur, puis, le noir complet. Je m'étais ensuite réveillé dans une petite boite sombre et étroite, où seuls six trous me permettaient de respirer. Et, depuis ce jour, j'eu beau appeler ma mère, elle ne m'a plus jamais répondue. Elle fût probablement emmenée dans un autre endroit.
Chapitre 2 Ce jour là, je me suis retrouvé en pleine nature, seul, livré à moi même. Le problème étant que je n'avais pas encore apprit à chasser. J'avais beau être jeune, je n'étais pas idiot, je savais bien que sans chasse, pas de nourriture. Sans nourriture, pas de survie. Sans oublier que je ne connaissais rien de ce monde ci. La réserve et la véritable forêt sont bien différentes. Alors, j'ai pensé à aller voir près des hommes.
Leur odeur était omniprésente, aux bords de la forêt, et eux, je connaissait un peu leur comportement. Du moins je le pensais. Je n'ai pas hésité longtemps avant d'y aller. Renard rusé, Bipède idiot. Avec eux, un petit hochement de tête sur le côté, des yeux suppliant, et les oreilles baissées suffisaient à les faire craquer.
Combien de fois ma mère avait fait cela pour obtenir de la nourriture des humains qui gardaient l'entrée de la réserve naturelle ?
Je m'étais donc avancé, près des habitations des bipèdes. J'étais surpris d'en voir autant alignées. Je n'avais jamais vu de camps de bipèdes. Il y avait tant d'odeurs différentes, tant de choses nouvelles à voir. J'ai eu le droit de faire la mauvaise rencontre d'un chien, qui était heureusement pour moi attaché.
Puis, après m'être un peu promené, j'ai trouvé la maison idéale pour faire mes petites arnaques. Cependant, je n'avais pas vraiment prévus ce qui allait m'arriver par la suite.
Dans le jardin, une petite de bipèdes jouait avec des fleurs. Lorsqu'elle m'a vu, elle a courut vers moi. De mon côté, j'étais terrifié. Je n'avais jamais rencontré de petits. Pourtant, mes pattes étaient fixes, et refusaient de m'obéir lorsque je leurs disaient de fuir en courant.
Elle s'est approchée, et a juste posée une de ses mains sur le haut de mon crâne. Ma mère m'avait racontée qu'elle s'était faite caressée une fois. Mais, ma mère était une véritable renarde de caractère. Moi, non. Elle, elle avait mordu le bipède, et avait fuit. Alors que moi, je l'ai juste laissée faire. Pour ne pas mentir, j'étais épuisé, affamé, et en plutôt mauvais état psychologique. Je venais de subir un voyage horrible, j'arrivais dans un endroit inconnu, et j'avais perdu celle qui m'avait élevé.
Puis, de plus grands hommes sont arrivés, avec un air affolé. Mon poil s'est automatiquement hérissé, mais la petite continuait ses caresses, et cela a suffit à me rassurer. Avec un peu de peur, j'ai donc attendu. Elle parlait avec les deux adultes, puis, les trois me regardèrent.
La grande, la femelle adulte, partit dans la maison, et peu de temps après, une douce odeur est venue à mon museau. Je me souviens avoir fait un pas hésitant, et voyant que personne ne me criait dessus, avoir pénétré dans le nid de bipèdes. L'odeur était trop alléchante pour avoir peur.
Chapitre 4 Par terre, ce trouvait une petite assiette, contenant ce qui semblait être du poisson. Surement ce qu'ils n'avaient pas mangé. A côté, une autre avec de l'eau, et, une couverture. Sur le moment, je n'avais pas réalisé que, ce jour ci, en entrant dans cette habitation, je n'en sortirais plus.
Par la suite, après avoir bien dormis, je n'ai pas bougé de ce nid si confortable. Ma mère m'aurait bien grondée dessus si elle avait été là. Mais elle n'était pas là. Et la petite bipède m'aider à combler ce manque. Elle jouait avec moi, me faisait des câlins.
J'en profitait, pour me familiariser avec ce nouveau territoire. Lors de mes sorties, j'apprenais les choses à savoir. Puis, je rentrait, en quémandant mon repas du soir.
Puis, le temps à passé. J'ai grandis, et la petite bipède aussi. J'entendais souvent le mot "Collège." (-Je me suis dis que la petite fille avait en fait 11 ans, juste avant l'entrée au collège.-) sans vraiment comprendre ce que cela signifiait. Puis, quelques semaines après, en rentrant d'une de mes vadrouilles d'explorations quotidiennes, je les ais vues. Ces énormes choses avec des roues, contenant l'odeur des affaires de ma maîtresse.
Quand elle m'a vu, elle s'est baissée, et m'a pris dans ces bras. Ses yeux étaient humides, et je ressentais qu'elle était triste. Puis, la femelle adulte lui dit quelque chose, et elle me reposa, avant de prendre ses affaires, et franchir la porte. Tout reprenait un sens dans ma tête. J'avais réussis ces derniers temps à entendre des mots souvent répétés. Partir. Collège. Etranger.
Partir.
Ce que j'ignorais à l'époque, c'est que moi aussi, au bout de un ans, j'aurais à partir.
Chapitre 5 Le mâle adulte s'est ensuite approché de moi, et m'a retiré le collier qu'ils m'avaient mis. Sur le coup, cela ne m'a pas vraiment inquiété, j'étais trop triste du départ de ma maîtresse. Lorsqu'il m'a mit dans une sorte de petite cage, avec ma couverture favorite, je me suis réjouis, en pensant que j'allais rejoindre la petite bipède.
Mais c'était loin d'être cela. Ce fût là que tout eut changé pour moi. J'ai compris à ce moment, les paroles de ma mère.
"- Ruse d'Automne. Tu sais... Tu ne peux pas essayer d'être quelque chose alors que notre réputation dit que tu es tout le contraire."
En arrivant là-bas, l'odeur m'agressa violemment. Je n'arrivait même pas à sentir clairement les choses, tant les odeurs étaient multiples et atrocement fortes. Le père de ma maîtresse me sortit de la cage, et murmura quelque chose que je ne comprit pas vraiment.
"-J... Désolé... tit Renard. ... Pas ... Choix."
Mais, je n'avais pas besoin de comprendre ce qu'il disait pour assimiler la situation. Il m'abandonnait. Lui, et la famille, ils me trahissaient. Je l'avais compris en voyant arriver un autre bipède, qui me mit une espèce de cage autour du museau, et un collier avec une laisse.
J'étais terrorisé. Je ne pouvais même pas parler. L'assimilation de toutes ces choses, m'avaient vraiment mit un coup au moral. Et j'avais finalement compris que, un renard n'est pas fait pour vivre avec les bipèdes.
Un renard est sauvage. Un renard est vils, méchant, sournois, rusé. Certainement pas gentil, doux, et aimant. Sinon, ce renard finit par payer le prix, et souffrir.
Ce jour là, j'ai conçu ma carapace. Celle que je porte toujours aujourd'hui. A partir de ce jour là, commençait mon calvaire, dans cette cage, où une vitre me séparait de centaines de bipèdes qui défilaient derrière cette vitre, tour à tour.
Je m'ennuyais. J'été seul, dans ma cage, petite et avec des repas bien moins agréable que ceux de mon ancienne maison. Parfois, les bipèdes m’abîmait les yeux, avec leurs lumières, sortant de leurs petites machines noires.
D'autre fois, les petits de bipèdes frappaient la vitre, dans l'espoir que je fasse quelque chose. Mais je n'avait aucune motivation ni envie de bouger pour les amuser. Alors, il faisait un regard colérique, et partaient, déçus ou énervés que je leur aient tenu tête.
C'était l'enfer. C'était le Zoo.
Chapitre 6 Un matin, j'ai remarqué que les animaux de l'enclos d'en face du miens n'y étaient plus. Il n'y revinrent que une ou deux heures après. Et une idée folle est à ce moment apparue dans mon esprit. Quand mon tour viendrait, je partirait. Je laisserait tout cela derrière moi, et je partirait.
Je n'aurais pas de mal à le faire. Parce que les Renards sont rusés, les maîtres de l'arnaque.
Dans l'après-midi, une bipède vint me chercher. J'était connu comme de "nature calme et inoffensive", ce qui faisait que je n'avais plus à porter cette cage qu'ils me mettaient autour du museau au début. Elle me posa sur une grande table, et à la seconde même, j'observait la pièce. La fenêtre était ouverte.
Lorsque j'avais reporté mon attention sur la bipède, elle tenait dans les mains un objet que j'avais déjà vu. J'avais déjà vu ça chez ce que ma maîtresse appelait "Vétérinaire". Lorsqu'elle le posa sur la table pour saisir autre chose, je fit semblant de le faire malencontreusement tomber.
Et, au moment où elle se baissa pour le ramasser, je bondit vers la fenêtre. Quand enfin le vent s'incrusta dans mon pelage, un sentiment génial m'avait envahi. J'étais de nouveau, enfin, libre. Je me souviens encore aujourd'hui, de, oh combien j'ai couru ce jour ci.
J'ai couru sans m'arrêter, à en avoir mal au cœur. Je ne voulait pas que les hommes me rattrapent. Je ne me suis arrêté que lorsque j'ai enfin reconnu l'odeur de la maison de ma petite bipède. Cependant, je ne sentais pas son odeur à elle, alors, je ne suis pas entré. Apparemment, je n'étais plus désiré, désormais qu'elle était plus occupée ailleurs.
Jamais je n'aurais imaginé me séparer de cette famille que j'avais tant aimé. Et eux, m'avait abandonné sans aucun sentiment, bafouant les miens comme un chien détériore un os en croquant dedans. Donc non, je ne voulais même plus y retourner.
Chapitre 7 Cependant, mon année passée chez eux m'avait permis de découvrir la ville, ainsi que la forêt. Je savais désormais que des clans y habitaient, des chats. Et je connaissais leurs frontières. Je n'étais plus le petit renardeau perdu que j'étais en arrivant ici le premier jour.
Désormais, j'étais un renard qui avait du vécu, un passé. Je savais chasser. Je n'avais plus à avoir peur. C'est pourquoi je suis partit dans la forêt. Certainement le seul endroit où un renard, un animal sauvage, pourrait vivre.
Si j'ai, désormais, bien retenu une chose de ces expériences, ce sont ces trois choses là :
1, on ne peut pas être autre chose que ce qu'on est.
2, ne jamais laisser les autres voir quand ils t'ont blessés.
Et 3, ne pas enlever cette carapace de renard que je le suis construite.
IV. DERRIÈRE L'ECRAN.